Le monde nous mène en bateau

Texte de Clovis Fecteau

Crédit photo : Ignacio Vega

Je m’appelle Clovis Fecteau, et au cœur de notre démocratie en déroute, je crie ma détresse, portant le fardeau d’une génération prise entre convictions et désillusions, à la recherche de sa propre route. Il y a longtemps qu’on le sait maintenant, elle n’a pas besoin d’être à six ou dix voies; nous n’avons pas besoin d’un troisième lien, un simple chemin suffit pour faire aller nos voix. Nous sommes engloutis dans un océan d’individualisme, où l’esprit communautaire se noie lentement.

Je suis ce jeune homme, étudiant avide de changements, en quête de sens, naviguant entre espoirs et incertitudes, rongé par les rats des doutes et des peurs des cales du bateau à la dérive sur lequel nous naviguons. Malgré tout, je persiste à vouloir faire entendre ma voix et à brandir ma plume; à travers les pages de notre navire, à travers les pages du journal étudiant, L’Exilé, que je m’échine à rediriger cette machine. Je m’efforce à semer les graines d’une réflexion collective et d’un dialogue social constructif. J’aspire à être ce capitaine, inexpérimenté, mais téméraire qui guide ses camarades vers des horizons de conscience et d’action. Je veux qu’on sorte de cet exil de la conscientisation publique, que l’on catalyse la réflexion, suscite l’engagement, et insuffle l’espoir dans les cœurs de nos compagnons.

Car le journal étudiant, c’est bien plus que de simples feuilles de papier. C’est une bouée de sauvetage dans l’océan tumultueux de l’indifférence. C’est un phare dans la nuit obscure de la désinformation. C’est le reflet de nos luttes, de nos espoirs, de nos rêves collectifs.

Car je refuse de me résigner à l’apathie qui gangrène notre société. Je refuse de voir la démocratie sombrer dans l’oubli, étouffée par l’indifférence et l’inaction des grands patrons. Je suis prêt à me battre, à lutter sans relâche pour un avenir où l’égalité, la justice et la solidarité ne sont pas de vains mots, mais des réalités tangibles.

Ainsi, malgré les vents contraires et les tempêtes à venir, je demeure résolu. Je brandis ma plume comme une arme, mes mots comme une épée, prêt à défendre la démocratie contre vents et marées, à combattre l’obscurité qui menace de nous engloutir. Je crois fermement en la force de la mobilisation, en la capacité de chacun à faire la différence, en la puissance de la jeunesse, en sa capacité à transformer le monde, à prendre la barre du gouvernail et d’aligner la poupe du navire sur un meilleur avenir. C’est donc avec cet espoir chevillé au corps que je continue de ramer, un mot après l’autre, vers un avenir où la démocratie retrouvera enfin son éclat perdu. Et je vous invite, par le moyen qui conviendra, de faire de même.

ÉLECTIONS DU BUREAU EXÉCUTIF A23-H24 : De quesser??? 

Voir les résultats ici: Élections du BE 2023

Eh oui, le lundi 18 septembre marquera le début des procédures de vote pour élire les nouveaux membres du Bureau exécutif (BE) de l’AGECVM. Le BE ??? C’est l’organe principal de l’association étudiante. Il a pour mission de : « superviser l′ensemble des activités de l′Association étudiante et d’assurer le bon suivi des mandats confiés par l′AG (Assemblée Générale) et la TC (Table de Concertation). » Il tient une réunion une fois par semaine et se compose de neuf exécutant·e·s et de leurs délégué·e·s. Tout le monde peut assister à ces réunions. 

Tout d’abord, loin de moi la volonté de jeter le blâme sur qui que ce soit, mais seulement de soulever quelques questions. Il est indéniable qu’un travail important est à faire et j’ai confiance du dévouement des personnes qui s’impliquent. Seulement, certains problèmes se présentent à nous étudiants. Personne ne semble être au courant, ou très peu le sont. Et de ceux qui le savent, savez-vous qui se présente, quels sont leurs plans et où aller voter? La vie étudiante au Vieux est folle et plusieurs cégep nous envieraient. On a plein de comités, les gens s’impliquent! Malgré tout, le BE peinent à recruter des gens pour combler ses postes pourtant essentiels. En effet, sur les neuf postes à pourvoir, seulement quatre ont reçu une candidature. Et aucun poste n’a reçu plus d’une candidature.  

Toutefois, malgré le flagrant manque d’intérêt de la population étudiante, très peu de publicité et de communication ont été faites là-dessus. Le manque de communication entre l’AGECVM et la population étudiante saute non seulement aux yeux, mais témoigne surtout du manque d’implication des étudiants en la démocratie du cégep.  

On peut se demander pourquoi, en effet. Est-ce simplement à cause d’une absence de volonté, d’un désintérêt généralisé chez les étudiants, d’une perte de confiance ou une crainte envers les institutions? Tout cela est probable.  

Une chose est sûre, la démocratie étudiante au Vieux-Montréal va mal. 

Des élections dont personne n’est au courant, cinq postes sans candidature, aucune opposition (vous pouvez toutefois voter pour la chaise), une direction de scrutin assurée par un des candidats? Tout cela me semble assez peu démocratique…

Je vous invite fortement à aller vous informer, vous questionner, mais surtout vous impliquer! 

Voici les informations disponibles sur le site de l’AGECVM

ÉLECTIONS DU BUREAU EXÉCUTIF A22-H23 

En concordance avec la Charte, l’assemblée général, du mercredi 30 août, a convoqué des élections pour le Bureau exécutif de l’AGECVM selon le calendrier électoral suivant : 

Campagne électorale 

du lundi 11 au vendredi 15 septembre 2023 

Vote Omnivox 

du lundi 18, 7h00, au mercredi 20 septembre 2023 à 17h00

La direction du scrutin est assurée par Fae Lalonde et Mel Rajotte, assisté du secrétariat de l’AGECVM 

CANDIDATURE :  

Responsable Général : Chaise 

Secrétaire Général : Chaise 

Responsable aux affaires internes : Fae Lalonde 

                                                – Chaise 

Responsable à la mobilisation : Chaise 

Responsable aux affaires externes : Audrey-Anne Larocque 

                                 – Chaise 

Responsable à l’information: Lili Daviault-Campbell 

                       – Chaise 

Responsable aux affaires socioculturelles : Chaise 

Responsable à la trésorerie : Chaise 

Responsable à la pédagogie : Olivier Painchaud-Sinha 

                     – Chaise 

Site de l’AGECVM

L’Exilé fête son premier anniversaire


Chers lecteurs, chères lectrices, 

Voilà maintenant un an que le journalisme étudiant au Vieux Montréal a connu sa renaissance sous la bannière de L’Exilé. S’étant donné le mandat de rapprocher la communauté étudiante durant le confinement imposé par la pandémie, la rédaction a su naviguer sur les eaux troubles de l’éducation en ligne pour proposer des textes de qualité à tous les mois. Le journal compte maintenant un nombre considérable d’articles de tous types, et continue de réitérer sa vocation de représenter et d’illustrer la vision des étudiants et étudiantes. Maintenant que nous sommes de retour sur le campus, la capacité de réalisation de nos projets et activités ne fera qu’augmenter davantage. C’est avec honneur, humilité et confiance que nous désirons poursuivre sur cette voie ambitieuse et espérons que vous vous joindrez à nous sur celle-ci. 

Au plaisir d’accompagner vos lectures pour de nombreuses années à venir, 

L’équipe de L’Exilé 

Mot de la rédaction : Enfin l’été!

Olivier Demers et Meggie Cloutier-Hamel


Chères lectrices, chers lecteurs,

Nous souhaitons profiter de l’arrivée du beau temps pour vous remercier de votre soutien et de votre fidélité depuis le lancement du journal. Durant une année où solitude était synonyme du quotidien des étudiants à travers le monde, votre ouverture d’esprit et vos nombreux messages nous ont permis de renouer avec une collégialité que certains n’ont encore jamais connue. À quoi sert un journal s’il n’est pas lu ?  Dans les sessions à venir, avec l’annonce d’un retour fort attendu sur les lieux du Cégep, nous chercherons à nous rapprocher de vous, notre lectorat, pour vous divertir et vous garder informés. Nos têtes débordent d’idées pour l’automne prochain, dont un balado en partenariat avec la radio étudiante, et il nous fera plaisir de recevoir vos suggestions pour que notre organe puisse produire un contenu médiatique à l’image de ceux qu’il dessert.

Entre notre toute première réunion en septembre 2020 et aujourd’hui, beaucoup d’événements se sont produits. Nous avons publié nos tout premiers articles le 6 novembre et nous avons récemment remporté le prix du Devoir de la presse étudiante dans la catégorie des médias collégiaux coopératifs. S’étant formé en pandémie, l’équipe du journal a su rester motivée afin de publier son contenu mensuel et de vous informer sur différents sujets. L’un de nos journalistes a d’ailleurs eu la chance de participer à deux conférences de presse de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann et a également obtenu une entrevue avec la mairesse de Montréal, Valérie Plante. L’Exilé a aussi organisé et animé une table ronde virtuelle sur l’importance des médias étudiants dans le cadre de la semaine de La presse et des médias organisée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec en mai dernier.

L’Exilé ne prend pas de vacances ! Notre équipe vous a préparé des articles pertinents qui seront publiés graduellement au fil de la saison estivale. Que ce soit sur le bord d’une plage ou dans le parc La Fontaine : vous aurez de quoi vous divertir !

Au plaisir d’enfin se voir en présentiel et bon été !  

 L’équipe de L’Exilé

Créer un journal étudiant en pandémie

Le journal étudiant, l’emblème médiatique d’une institution scolaire, les débuts journalistiques de plusieurs. Pour certains établissements d’éducation, c’est une tradition qui se répète de génération en génération. Au Cégep du Vieux Montréal, ce fut Le Bagou et L’Île lettrée qui trônaient dans les dernières années.

En septembre dernier, c’était mon entrée au Cégep du Vieux Montréal. Pas besoin de vous faire un portrait, je crois que nous avons tous goûté aux cours à distance. Mes espoirs de connaître l’ambiance du Vieux avaient disparu, notamment celui d’écrire des articles pour le journal étudiant, rêve que je chérissais depuis longtemps. Cependant, j’ai décidé de questionner mon professeur de français via Zoom afin de lui demander si un journal existait toujours, et ce, même en pleine pandémie. Ce dernier m’a répondu que non. Attristée par sa réponse, je lui ai demandé spontanément : « Mais Monsieur, quelles sont les étapes pour en créer un? »

À partir de là, tout a déboulé rapidement. Ancienne ballerine et présentement au DEC en danse contemporaine, j’ai communiqué avec des personnes que je connaissais, c’est-à-dire beaucoup d’anciennes danseuses que j’ai connues durant mon secondaire, en qui j’avais confiance et qui étaient intéressées par l’écriture, la mise en page ou la photographie. Elles m’ont répondu, ont embarqué dans le projet et ont fait des annonces dans leurs programmes respectifs. Entre-temps, j’avais mis une annonce sur mon compte Instagram qui m’a permis de recruter quelques candidats. Moins de 48h après, nous étions huit, le nombre minimal de personnes pour former un comité.

Deux semaines plus tard, nous nous rencontrions pour une première fois en respectant la distanciation sociale (Montréal était en zone orange à l’époque). Je dois l’avouer, j’avais le syndrome de l’imposteur : danseuse, première année de cégep, presque jamais écrit de textes journalistiques… Nous étions en cercle. Marianne, Élora et Jeanne, les filles que j’avais contactées en premier, m’aidaient à me structurer. J’étais impressionnée par les personnalités qui se dressaient devant moi. Des étudiants engagés qui croyaient que faire un journal étudiant en pandémie était possible. Victor et Simon posaient des questions intelligentes sur la vision du journal, Adel, à ma plus grande joie, s’offrait pour s’occuper de la construction d’une plateforme numérique, Xavier, que j’avais recruté dans mon cours de philosophie, parlait de son intérêt pour les affaires internationales, Charlotte qui réalisera le logo du journal, Mariane (avec un « n ») amenant son amie possiblement intéressée et L-P, le cher photographe, écoutaient attentivement en discutant de leurs idées. Tous me donnaient espoir.

Le mois qui a suivi a été haut en couleur. Nous voulions tout mettre en place pour sortir une édition en début novembre, alors qu’on était presqu’en octobre. Nos rencontres du dimanche soir à 20h commencèrent alors. Nous avons accueilli Olivier qui est devenu notre cher secrétaire. Il fallait trouver un nom à ce nouvel organe médiatique et L’Exilé semblait parfait pour faire un clin d’œil à L’Exode, le café étudiant du CVM et pour décrire le fait que nous créons tous, en étant exilés du cégep par ce virus qui court. Articles, corrections, photos, organisation, création de rubriques, nous nous sommes débrouillés, car le vendredi 6 novembre dernier, soit six semaines après la première rencontre, la première édition a été lancée avec succès. Une édition web publiée sur notre propre site internet. Une possibilité de rallier les étudiants du Vieux, malgré ces temps difficiles. Nous étions fiers d’être arrivés là en moins de deux mois. Bon nombre de lectures des textes publiés, vitrine pour L’Exilé sur Radio-Canada, nous étions heureux. Mais ayant convenu de sortir une édition mensuelle, il fallait se préparer à la prochaine.

Novembre et décembre, des nouveaux arrivants se sont joints au journal. François, Marie-Odile, Félix-Antoine et Catherine pour participer à l’édition de décembre et Coralie, Léo, Mila et Laurélie pour les éditions prochaines. Nous avons ouvert nos horizons en créant une rubrique pour des articles provenant de collaborateurs invités. La fin de session nous a frappés de plein fouet et la décision prise a été de publier les articles durant les deux semaines précédant le congé des Fêtes.

L’aventure de L’Exilé ne fait que commencer. Nous avons appris, et apprendrons de nos erreurs. Gérer un organe médiatique n’est pas de tout repos, surtout lorsque tout doit se faire à distance. Les hauts et les bas sont incontournables, mais ils nous rendent plus forts et prêts à affronter les nouveaux défis. Nous sommes ambitieux pour 2021 afin de vous offrir du contenu de meilleure qualité encore.

Mot de la rédaction

Chers lectrices et lecteurs,

Il nous fait un grand plaisir de vous présenter la première édition de L’Exilé, le nouveau journal étudiant du Cégep du Vieux Montréal. Après quelques années d’absence, il était temps de rouvrir le journal. Malgré la crise pandémique dans laquelle nous vivons et la formule à distance des cours académiques, nous voulons vous offrir un organe médiatique qui permet de rallier les étudiants du CVM. Nous publierons un contenu diversifié qui vous permettra de découvrir et réfléchir sur différents sujets. Nous sommes des étudiants intéressés par le domaine des médias qui veulent apprendre, comprendre et partager. La curiosité, l’audace et l’ouverture d’esprit sont au cœur de nos principes. C’est un honneur pour nous de vous avoir comme lectrices et lecteurs pour cette première édition.

Bonne lecture!

L’équipe de L’Exilé.