
Crédit : Clovis Fecteau
Depuis les tous débuts de l’histoire du Québec britannique, les députés québécois prêtent un serment d’allégeance au peuple, mais la deuxième partie de ce serment pose problèmes, débats et malaises ; le serment à la couronne britannique.
Mais le 31 janvier 2023 marque un tournant majeur sur la scène politique, alors que les premiers députés à ne pas avoir prêté serment à la monarchie britannique entrent au Salon bleu. En effet, la première journée d’entrée parlementaire de la nouvelle année, sera marquée par l’arrivée de trois nouveaux députés qui n’avaient alors pas accès à la chambre. Les trois députés du caucus péquiste qui avaient refusé de prêter serment au nouveau roi à la suite des élections d’octobre où la formation politique avait subi la pire défaite de son histoire. Forçant le débat, les trois exclus ont finalement eu gain de cause après que le gouvernement eu déposé et adopté un projet de loi rendant facultatif le serment au roi le 9 décembre dernier.
Ils étaient donc les premiers députés de l’histoire à ne pas avoir prêté serment à leur entrée au parlement le mardi 31 janvier 2023. C’est sujet chaud et délicat qui remonte à l’époque des patriotes qui se voit réglé. Une petite victoire, tout de même symbolique, pour le camp souverainiste qui pourrait toutefois ouvrir la porte à d’autres développements sur les questions qui concernent la place du Québec au sein du Canada et de ses liens avec la monarchie ; surtout à l’heure où les tensions entre les deux paliers de gouvernements s’exacerbent ; entre autres avec les transferts en santé, l’affaire Elghawaby et la déstabilisation de la famille royale suite au décès d’Elizabeth II.