Au revoir Hubble, bonjour James Webb! 

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« L’espace… frontière de l’infini… », tels étaient les fameuses paroles du capitaine Jean-Luc Picard. Mais aujourd’hui, ce n’est plus de la fiction, car en fin janvier,  le nouveau télescope  James Webb aura parcouru une distance de 2 millions de kilomètres en orbite autour d’un point précis dans l’espace appelé « Point de Lagrange 2 » (L2), se trouvant à près d’un million et demi de kilomètres de la Terre dans le cadre de sa mission qui consiste à compléter et étendre les découvertes de son prédécesseur, le télescope spatial Hubble. Dans cet article, nous verrons ensemble en quoi ce télescope est si avancé en termes de progrès scientifique et technologique. 

Un projet à plus de 100 millions 

James Webb fut construit sur une période de 20 ans. Le télescope James Webb compte parmi ses instruments le plus grand miroir principal à ce jour, à 6,5 mètres de diamètre. Le miroir est formé de 18 sections hexagonales de béryllium plaqué or, chacune pouvant être réglée individuellement. Il possède également un bouclier solaire de la taille d’un court de tennis ainsi qu’un système de réfrigération pour éviter les possibles surchauffes causées l’intense chaleur qui pourrait nuire à la précision des observations faites par le télescope et qui pourrait aussi endommager ses systèmes principaux.. Les instruments de ce télescope sont le résultat d’une entraide internationale et la participation canadienne s’étend à deux instruments en particulier : NIRISS (Near Infra Red Imager and Slitless Spectrograph) et le FGS (Fine Guidance Sensor). Contrairement à son prédécesseur Hubble, qui se sert d’une lentille de verre classique pour faire ses observations, James Webb captes ses images sur le spectre infrarouge des trois outils principaux suivants : l’instrument à mi-infrarouge (MIRI) fourni par la NASA, la caméra de proche-infrarouge (NIRCam) aussi fournie par la NASA et le spectrographe de proche infrarouge (NIRSpec) qui est une collaboration de l’agence spatiale européenne (ESA).  

Ci-contre une vue de la nébuleuse de la Carène depuis le télescope spatial Hubble à gauche et depuis le télescope spatial James Webb à droite

Mais pourquoi utiliser l’infrarouge plutôt qu’une lentille classique tel Hubble? Car certains types d’objets célestes, comme les planètes et les galaxies très lointaines sont très difficiles à observer avec précision à l’aide d’une simple lentille, contrairement à l’effet de l’infrarouge qui rends ces objets célestes plus brillants et plus distinguables. Le développement des technologies nécessaires à un télescope d’une telle ampleur a créé une facture s’approchant des 100 millions de dollars et un projet de recherches s’étalonnant sur une vingtaine d’années. 

Vers l’infini… 

Après la conception et la construction, le lancement du télescope à dû impliquer qu’il était trop grand pour pouvoir entrer dans le lanceur. Ce n’est qu’en se repliant sur ses composants qu’il put être installé dans son lanceur, la fusée Ariane 5. Son lancement eu lieu le 25 décembre 2021 à Kourou, en Guyane. Une fois sa traversée de l’atmosphère terrestre amorcée, il fut lâché dans le cosmos pour commencer ses observations. Mais pour ce faire, il dû d’abord se déplier pour activer ses composants, manœuvre qui lui pris un grand total de deux semaines à effectuer. Mais une fois déplié, ce n’est qu’en fin janvier 2022, deux semaines après son déploiement et son activation, qu’il atteignit le point L2 où il gravitera en orbite pendant une durée qui devrait s’étendre, d’après ses concepteurs, sur une quarantaine d’années. Bien que la mission de James Webb soit de compléter et d’étendre les découvertes d’Hubble, la NASA divisa celle-ci en cinq objectifs distincts : 

  1. Observer les confins de l’Univers 
  1. Rechercher les origines de l’Univers après le Big Bang en recherchant les premières étoiles et galaxies créées au moment de celui-ci 
  1. Comprendre la formation et l’évolution des différents corps célestes présents dans l’univers tels les étoiles, les planètes, les galaxies, etc. 
  1. Découvrir de nouveaux mondes lointains et/ou habitables en recherchant de nouvelles étoiles et exoplanètes 
  1. Déterminer si toute autre forme de vie existe ou est possible sur des planètes orbitant autour d’étoiles similaires à notre propre système solaire  

Ce n’est que le 11 juillet 2022 que les premières images captées par James Webb furent transmises à la NASA. Et depuis, le satellite continue sa course et tente de capter de nouveaux phénomènes inconnus dans notre infiniment vaste univers. 

Ci-dessus, de gauche à droite, une supernova en cours, la planète Jupiter et la nébuleuse de la Tarentule observés par James Webb

À noter que toutes les images proviennent de la NASA.

Le Choix de l’Otaku

Manga du mois : That Time I Got Reincarnated Into A Slime

Image du livre Moi, quand je me réincarne en slime de Fuse

Au Japon, les mangas sont ce que les bandes dessinées sont en Amérique du Nord. Leur seul particularité, c’est qu’ils sont très petits et qu’ils se lisent de droite à gauche. Cependant, ceux-ci peuvent parfois devenir très populaires et engendrer un succès tel, qu’on s’empresse de créer des adaptations cinématographiques ou des dessins animés. Ce manga de Taiki Kawakami, qui vous est proposé ce mois-ci, était originalement un roman de Fuse. Il s’intitule : « Le jour où j’ai été réincarné en slime ». Celui-ci va d’ailleurs voir sa première adaptation en film sortir au cinéma le 25 de ce mois.  On suit dans cette histoire les aventures de Satoru Mikami, salarié lambda tout à fait banal, qui après avoir été assassiné, se retrouve réincarné dans un autre monde. À son plus grand dam, il se retrouve dans le corps d’un slime, une créature à l’apparence gélatineuse qui est aussi le monstre le plus faible de tout le bestiaire fantastique. De plus, il n’obtient pour seuls attributs les capacités « Grand Sage » et « Prédateur ». Néanmoins, cette réincarnation fortuite marque le début d’une grande et palpitante aventure remplie de rebondissements et de fantaisie.

 Pour tout les fans de « sword-fantasy »,  ce manga, avec tous les éléments de fantaisie variés et recherchés ainsi que l’intrigue de l’histoire, vous plaira sans équivoque.  L’adaptation en anime est également excellente.

Si vous êtes intéressés par cette œuvre, sachez que le manga, les histoires dérivées et les romans associés sont en vente dans la plupart des libraires. De plus, les deux saisons du dessin animé sont disponibles sur toutes les plateformes de diffusions spécialisées. Alors restez à l’affut pour une prochaine critique littéraire. À bientôt pour une nouvelle chronique et bonne lecture!

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