La population canadienne ira aux urnes le 20 septembre afin d’élire le parti qui sera au pouvoir pour les quatre prochaines années. L’Exilé vous présente les candidat.e.s des principaux partis politiques qui se présentent dans la circonscription du Cégep du Vieux Montréal, Laurier – Sainte-Marie.
Officiellement, 11 candidat.e.s se présentent dans Laurier – Sainte-Marie. Nous présentons les cinq candidat.e.s des principaux partis.
Steven Guilbeault (Parti Libéral du Canada, actuel ministre du patrimoine)
Steven Guilbeault est le député sortant de la circonscription et se présente sous la bannière du parti de Justin Trudeau dont il a rejoint les rangs en 2019. Rencontré à son local de campagne, il tire un bilan positif de son premier mandat (mandat écourté en quelque sorte par ces élections impromptues). La COVID-19 a bien évidemment marqué celui-ci : « ce qu’on a fait surtout au niveau local, c’est d’aider le plus de personnes, d’organisations, d’organismes possibles à passer à travers la pandémie », dit-il en entrevue. Il cite comme exemples d’aide, des subventions (la PCU, la subvention salariale d’urgence, etc.)
« Le travail d’un député et de son équipe, c’est vraiment d’être au service, je ne sais pas combien de milliers d’appels ou de courriels nous avons reçu au cours de ces 18 mois-là » ajoute-t-il.
« Le travail d’un député, c’est de servir, de servir sa communauté, de servir les gens qui la composent ». C’est le début de sa réponse lorsqu’on lui demande ce qu’il souhaite faire s’il est réélu. Il nomme tout d’abord la lutte aux changements climatiques : « J’ai beaucoup travaillé ce dossier-là au niveau national mais aussi au niveau local ». Il nomme quelques projets comme l’accessibilité douze mois par année à la piste cyclable du pont Jacques-Cartier.
Lui-même co-fondateur d’Équiterre, il se dit satisfait des mesures prises par son parti : « nous avons fait beaucoup de choses, mais il faut en faire plus ». Il dit s’être lancé en politique pour que son pays « en fasse plus en matière de lutte aux changements climatiques ». Je pense qu’on peut s’entendre qu’aucun pays en fait assez présentement et cela inclut le Canada ». Même s’il n’est pas ministre de l’environnement, il pense que cette lutte n’est pas seulement l’affaire du gouvernement mais bien de tout le monde.
L’enjeu du logement abordable, l’accès à la propriété sont des enjeux importants pour les jeunes, selon lui. Deux projets récents de logements étudiants ont par ailleurs vu le jour au cours de son mandat. Finalement, si le gouvernement est réélu le 20 septembre, il affirme qu’il en fera davantage pour la lutte contre les changements climatiques et qu’il continuera de s’occuper du dossier des géants du web.
Marie-Eve-Lyne Michel (Bloc Québécois)
Provenant du milieu des communications, Marie-Eve-Lyne Michel s’implique auprès du Bloc Québécois depuis 2019. Elle a précédemment occupé les fonctions d’attachée politique aux relations internationales au sein du cabinet du chef du parti, Yves-François Blanchet, dont elle est devenue la directrice adjointe peu de temps après. Elle a reçu une proposition pour se présenter en 2019 mais elle a décliné pour des raisons personnelles. Cependant, pour cette élection, elle a bien voulu tenter que la circonscription revienne sous la bannière du Bloc. En effet, le Bloquiste Gilles Duceppe en a été député de 1990 à 2011.
Pourquoi s’est-elle lancée en politique ? Elle explique en entrevue qu’elle savait qu’il y avait une partie dans sa carrière où elle allait « redonner ». Vers 2018-2019, elle a commencé à s’intéresser davantage à la politique et c’est après une rencontre avec Yves-François Blanchet qu’elle a commencé à s’impliquer auprès du Bloc Québécois.
Si elle est élue, son principal enjeu est l’accessibilité au logement, ce qui la « préoccupe beaucoup ». La lutte aux changements climatiques est également un enjeu qui s’impose. Elle souhaite s’assurer que le gouvernement s’attaque de « manière très sérieuse » à cette problématique. Finalement, le soutien aux industries culturelles est également important à ses yeux, elle-même provenant de ce milieu.
Ronan Reich (Parti Conservateur du Canada)
Présentement étudiant à HEC Montréal pour une spécialisation en finance, Ronan Reich se présente pour la première fois pour le Parti conservateur. D’après sa biographie présente sur son site internet de campagne, il s’est notamment impliqué auprès d’organismes comme UNICEF. Dans les mesures présentes dans le programme du parti, il met notamment en avant un crédit d’impôt qui pourrait couvrir jusqu’à 75 % des frais de garde. Selon lui, cette mesure viserait à aider les familles qui ont un faible revenu. Finalement, des vidéos sont disponibles sur sa page Facebook de campagne portant sur différents enjeux. On y parle d’environnement, de santé mentale et dans une d’entre elles, on y dénonce la politique monétaire de l’actuel gouvernement (le parti promet par ailleurs de revenir à l’équilibre budgétaire d’ici 10 ans) ainsi que les dépenses faites par le gouvernement.
En se fiant aux titres des vidéos qui débutent toutes par « Il est temps d’AGIR », on peut en déduire qu’il souhaite réaliser beaucoup de choses et ce, rapidement.
Nimâ Machouf (Nouveau Parti Démocratique)
Épidémiologiste, Nimâ Machouf s’est précédemment présentée sous la bannière duNPD aux dernières élections fédérales de 2019. Elle avait obtenu 25% des voix comparativement à Steven Guilbeault qui avait obtenu 42% des voix. Le parti pour lequel elle se présente a régné sur la circonscription de Laurier – Sainte-Marie de 2011 à 2019. De nombreux enjeux sont mis de l’avant sur son site internet de campagne : l’accès au logement, un système de santé accessible, le changement des habitudes de transport et la santé (dont la création d’un régime national d’assurance médicaments). L’environnement semble également être un enjeu important pour elle.
Jean-Michel Lavarenne (Parti Vert du Canada)
Jean-Michel Lavarenne s’est déjà présenté aux dernières élections fédérales pour le Parti vert dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville. Il avait obtenu 6 % des voix et avait comme principale adversaire Mélanie Joly du Parti libéral.
Selon sa biographie sur son site internet de campagne, il s’est présenté « dans l’espoir de combattre le cynisme et le dégoût qu’inspire la politique aux jeunes ». Toujours sur son site internet de campagne, une liste d’enjeux importants à ses yeux sont présents comme la sécurité alimentaire où il est écrit qu’il croit que « nous devons protéger la population des perturbations en mettant en place d’importantes infrastructures d’agriculture urbaine ». Le commerce local, le logement abordable ainsi que l’accroissement du pouvoir et de l’autonomie des villes font également partie des enjeux qu’il met en avant.